Témoignage d'Abdellatif KOUKKOUS
En 1997, Abdellatif KOUKKOUS a soutenu à l'Université de Rouen une thèse en probabilité préparée sous la direction de Claudio Landim et Ellen Saada. Il a été ATER à l'Université de Rouen jusqu'en 1999, avant d'effectuer un post-doc au Brésil. En 2001 il est devenu professeur-assistant à l'Université Ibn Zohr d'Agadir (Maroc). Il est vice-doyen de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales de cette université.
Agadir, de l'autre côté de la Méditerranée
et sur l'Atlantique
Après une licence et une matrise d'ingénierie mathématiques à l'Université d'Orléans, j'ai été parmi les chanceux à suivre à Rouen un DEA en Analyse et Modèles Stochastiques que j'ai obtenu en septembre 1995.
Premiers pas
Mon aventure avec les mathématiques a réellement débuté au laboratoire LMRS par le mémoire de fin
d'études du DEA : j'ai été passionné par la statistique et les processus stochastiques, mais j'ai succombé
aux charmeurs de « Systèmes de Particules » Olivier Benois et Mustapha
Mourragui et au cours de Claudio Landim et Ellen Saada sur l'initiation aux "particules". Mon mariage avec
la recherche est alors scellé par mon inscription en thèse de doctorat. J'ai cru que je savais TOUT,
mais comme dans tout mariage, la première année on comprend qu'on ne savait PRESQUE RIEN, en particulier ce que cachaient
les expressions comme « by the easier computations » ou « by a simple computation » ou encore « straightforward
computations »(1). Je ne remercierai jamais assez Claudio Landim, Ellen Saada, Olivier Benois et Mustapha
Mourragui ainsi que tous les doctorants du « groupe Particules » qui ont accompagné mes premiers pas.
Un encadrement efficace et formateur
Le laboratoire était très organisé, il proposait de multiples formations scientifiques, pédagogiques
et didactiques. Grâce au séminaire hebdomadaire de Claude Dellacherie, nous avons appris à découvrir d'autres horizons
mathématiques que celui de notre spécialité. Nous avons rencontré d'autres mathématiciens, appris à gérer le stress des présentations
de conférence. L'ouverture à d'autres structures de
recherches nationales et internationales nous a permis de participer à des congrès internationaux
(organisés par exemple à Paris Jussieu, Pontoise, Lyon...), à des journées d'études, au pèlerinage à Aussois pour le Colloque
des Jeunes Probabilistes et Statisticiens et d'assister aux Rencontres Mathématiques de l'Université de
Rouen.
Mes premiers pas en UNIX, aux différents HTML, $\TeX$, $\LaTeX$... ont été guidés
par des formations internes. La persévérance de Gérard Grancher avec qui la
rigueur, la discipline sont de mise (mais toujours pour la bonne cause) a beaucoup contribué à l'évolution du laboratoire
sur les plans techniques et organisationnels. Sans lui, bien des thèses
auraient duré au moins une année de plus.
La politique de formation doctorale du LMRS en ne se limite pas à la recherche
scientifique mais initie aussi à l'enseignement et à la didactique des mathématiques. Dans le cadre des postes ATER par
exemple, l'opportunité accordée aux doctorants en fin de thèse et encadrée par les enseignants chercheurs
permanents du laboratoire nous ont permis d'acquérir une bonne base pour l'encadrement pédagogique en mathématiques au niveau universitaire.
Des liens qui perdurent
Après la soutenance de thèse, le LMRS suit de très près l'évolution de ses nouveaux docteurs dans le monde
de la recherche scientifique où l'on a appris qu'on n'a rien à perdre et tout à
gagner à tenter tous les concours de recrutements. Le suivi et la préparation des concours sont assurés
par tous les membres du laboratoire tant à l'échelle nationale (concours de recrutement de MDC ou de CR)
qu'à l'échelle internationale (recrutement ou PostDoc). Le cordon ombilical avec LMRS est loin d'être coupé,
et d'ailleurs ne le sera jamais, car bien après mon recrutement, j'ai gardé des liens directs avec mon groupe
de travail et qui durent encore à ce jour.
Bien des années ont passé, d'autres nouveaux membres jeunes et dynamiques font partie intégrante maintenant du
LMRS mais toujours, convivialité, générosité, amitié et fraternité reste la grande devise du
laboratoire LMRS.
Un grand remerciement à tous et plus particulièrement à
Claude Dellacherie, Marc Jolly et à Gérard Grancher. Je n'oublierai jamais José de Sam Lazaro, Dominique
Blanchard et Régine Debeurre qui nous a toujours répété : « il n'y a pas que les maths dans la vie ».
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1. Derrière ces expressions se cachent généralement 15 à 20 pages de calculs fatidieux
qui permettent de démontrer rigoureusement ce qui est énoncé ensuite.
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